CHATAIGNES3

L’AOP pour la châtaigne des Cévennes

L’Association des Producteurs de Châtaigne des Cévennes avait déjà obtenu l’AOC en 2020. Sa démarche qualité et son engagement ont permis, après un long travail, d’accéder à la reconnaissance en Appellation d’Origine Protégée (AOP), il y a quelques jours.

L’association s’était lancée dans la démarche qualité en 2004. La consécration est arrivée par l’inscription de la dénomination dans le registre européen des AOP/IGP, le 16 janvier 2023. La châtaigne des Cévennes peut désormais arborer l’AOP sur ses déclinaisons fraîche, sèche et farine. ”Une très bonne nouvelle après des années passées dans l’attente de ce signe de qualité”, souligne Nadia Vidal, Présidente de l’association*.

Une démarche accompagnée par l’IRQUALIM, ces dernières années, sur la finalisation du dossier de demande de reconnaissance de l’AOP, la gestion de l’ODG, le montage des dossiers de financement et des conseils en communication.

Cette reconnaissance valorise le terroir cévenol et la tradition castanéiculturelle qui s’y est développée au fil des décennies.

La production s’étend sur une aire géographique parcourant le Gard, la Lozère et l’Hérault, en incluant quelques communes des départements périphériques. Le cahier des charges intègre une trentaine de variétés cultivées sur cette zone. Les fruits sont récoltés après leur chute naturelle, une fois au sol ou sur filet. Le débroussaillage chimique et le traitement insecticide post-récolte sont interdits. Cette culture façonne le paysage avec ses murs de pierres sèches formant des terrasses accueillant les canaux d’irrigation et d’évacuation.

Si le but premier derrière l’obtention de ce signe, comme le souligne Nadia Vidal, est “la protection de ce fruit et du terme qui s’y rattache”, l’association composée actuellement de 70 producteurs, souhaite inciter les autres opérateurs implantés sur la zone à les rejoindre.

“Il y a en France, une marge de progression, explique Nadia Vidal. Et j’encourage les propriétaires qui ne ramassent pas à se rapprocher de leurs voisins castanéiculteurs. Il y a de l’avenir avec ce produit qui se transforme dans de nouvelles recettes, de nouvelles manières de travailler”.

Cette AOP offre en effet une visibilité bienvenue sur un marché européen concurrentiel, car les exploitants français ont face à eux des castanéiculteurs italiens, portugais et espagnols qui ont rénové leurs vergers et pris, ainsi, un temps d’avance.

Mais le prochain défi qui attend désormais les producteurs est lié au dérèglement climatique, car le châtaignier souffre de la répétition des épisodes de canicule et du manque d’eau qu’ils provoquent. Un impact concret précise Nadia Vidal puisque les fruits présentent “des calibres plus petits, même si au niveau sanitaire cela reste de qualité”. Et d’ajouter : “On suit des pistes de réflexion afin de savoir comment faire ce métier demain. Il produira peut-être au-dessus de 800 mètres et nous travaillons à améliorer la question de la rétention de l’eau dans les sols”.

Note : La production totale des 70 opérateurs composant l’association est de 120 tonnes pour 2022.

*Source : Midi Libre


Une palette de saveurs

La forme fraîche développe une saveur sucrée avec des arômes de miel, de lait chaud, de fruits secs, de violette et de patate douce. Elle a une texture souple et peu de morceaux en bouche.

La forme sèche a des arômes de fruits secs et de pain chaud, et est naturellement sucrée avec une texture ferme et des morceaux en fin de bouche.

La farine est issue de châtaignes sèches, elle a une saveur sucrée, une forte intensité aromatique de fruits secs et de noix/noisette avec une saveur légèrement amère.

Récupérer la vidéo ici : La « Châtaigne des Cévennes » reconnue en Appellation d’origine protégée (AOP)

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