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La présence de bovins de race foncée en Camargue a été relevée depuis l’Antiquité. Les taureaux étaient utilisés pour les travaux agricoles et la production de viande.
Dès le XVIIIe siècle la finalité de l’élevage évolue vers les jeux taurins pour devenir le critère principal de sélection à partir du milieu du XIXe siècle. La race Brave, d’origine espagnole, a été introduite en Camargue au milieu du XIXéme siècle.
L’appellation est réservée aux deux races de bovins sauvages : la Raço di Biòu et la race Brave.
Biòu signifie bœuf en provençal et caractérise le taureau participant aux courses camarguaises. Il peut peser jusqu’à 450kg. Il a une robe noire et des cornes orientées vers le ciel. Il est destiné à participer au sport qu’est la course camarguaise. Dans l’arène, il devra défendre, durant un quart d’heure, les attributs placés sur ses cornes. Les raseteurs, munis d’un crochet, doivent alors attraper les attributs qui sont primés. La sélection des taureaux se fait sur leur ardeur à défendre leurs attributs. Le Bioù est destiné à une longue carrière dans les arènes où il pourra sortir plusieurs fois par an.
Les taureaux Braves sont souvent noirs et peuvent atteindre jusqu’à 600kg. Les reproducteurs sont sélectionnés sur des critères de bravoure et noblesse pour leur aptitude aux spectacles taurins. L’appellation ne va concerner que les animaux non sélectionnés pour les spectacles, soit près de 90% des bovins.
L’élevage des taureaux se pratique de manière traditionnelle. La conduite des troupeaux se fait à cheval par les gardians. Les animaux ont conservé leur instinct sauvage. Ils sont élevés de manière extensive, exclusivement en extérieur, sur des milieux diversifiés. Dans ces milieux, ils vont pouvoir choisir l’alimentation dont ils ont besoin. Entre 3 et 5 ans, les bovins sont testés sur leur comportement. En courses camarguaises, pour les Bioù, les reproducteurs seront jugés sur un comportement vif et défensif. Pour la race Brave, les reproducteurs sont testés en « tienta » pour leur caractère de bravoure et de noblesse. Seules les aptitudes comportementales sont prises en compte pour la sélection. Les bovins non retenus pour les spectacles taurins conservent toutes leurs aptitudes physiques pour faire une viande de qualité.
La zone sèche s’étend sur une partie des trois départements : Bouches-du-Rhône, Gard et Hérault. La zone humide est plus restreinte et se compose de marais, parcours et landes.
Nombre d’éleveurs : 81
Volume de production : 251 tonnes en 2020
Syndicat de défense et de promotion
de la viande AOP Taureau de Camargue
Mas du Pont de Rousty – 13200 Arles
info@aoptaureaudecamargue.com
06 99 96 49 40
