Face aux défis de la transition agroécologique, la chaire de recherche FINAGRI souhaite explorer des solutions de financement innovantes. C’est dans le cadre de son travail préparatoire que la chaire s’est rapproché de l’IRQUALIM qui proposé de lui faire découvrir deux filières d’Occitanie, le Label Rouge et IGP Veau d’Aveyron et du Ségala et l’IGP Pays d’Oc.
Dans un contexte où l’agriculture doit s’adapter aux impératifs du développement durable, le financement des innovations et des bonnes pratiques devient un enjeu crucial. La chaire FINAGRI de l’IAE Paris-Sorbonne Business School se positionne à l’avant-garde de cette démarche en engageant un travail sur l’étude de solutions de financement qui épousent les principes de l’agroécologie.
Deux représentants de la chaire, Marie-Christine Favreau et Jaak Dye, ont été accueillis par Pierre Ginèbre, directeur de l’IRQUALIM, et Sylvain Nougarède, chargé de mission, pour une immersion de deux jours dans les filières du Label Rouge et IGP Veau d’Aveyron et du Ségala et de l’IGP Pays d’Oc. Leur séjour a été jalonné de rencontres constructives avec les acteurs clés des filières, et ponctué par la visite d’un élevage et d’un domaine viticole. Ces échanges ont permis aux visiteurs de mieux saisir les dynamiques de ces filières et les défis liés à leur financement durable.
Financer les outils de la transition
Ces rencontres constituent une étape fondamentale pour FINAGRI, qui ambitionne de construire un modèle de financement destiné à des investisseurs susceptibles de soutenir les agriculteurs dans leur transition écologique. Jusqu’à maintenant, seul le produit agricole qui a vocation à être consommé est au centre du modèle économique de l’agriculture. Mais le fait que la pratique agricole a un effet sur l’environnement doit désormais être pris en compte. La question est de savoir comment financer des outils et des pratiques qui génèrent des effets bénéfiques sur l’environnement.
Une base de données dynamique comportant différents indicateurs sur toutes les thématiques sur lesquelles l’agriculture a un impact doit être construite. À partir de cette base, FINAGRI devra créer un indice de performance afin d’éveiller l’intérêt des investisseurs. La chaire doit désormais déterminer, en collaboration avec les filières agricoles, l’ensemble des indicateurs qui renseigneront la performance des exploitations agricoles. Ce travail doit être adapté à chaque filière et à chaque territoire. Quant aux investissements financiers, FINAGRI travaille aujourd’hui aux formes qu’ils pourraient prendre, à l’échelle des filières et des acteurs de l’agriculture.
Le modèle des filières qualité
Les éléments recueillis durant cette visite de deux jours en Occitanie, aideront à formuler ces indicateurs de performance qui, à terme, attireront des investissements pour accompagner la transition vers des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement. Les filières qualité, organisées collectivement et habituées à mesurer ce type de données sont, pour FINAGRI, une source fiable d’information, d’où leur choix de travailler avec elles. A termes, l’objectif est de développer ces stratégies avec toutes les filières intéressées, en plus des deux que les représentants de FINAGRI ont rencontré, lors de cette visite.
L’engagement de l’IRQUALIM dans ce projet illustre sa volonté de s’inscrire dans des initiatives qui soutiennent une agriculture à la fois productive, économiquement viable et écologiquement durable, en fédérant les démarches de qualité autour de ce projet de recherche avec la chaire FINAGRI. Ces échanges marquent une étape importante vers la réalisation de cet objectif, anticipant des résultats prometteurs pour le futur de l’agriculture durable.
