Le Ministère de l’Agriculture a annoncé le 18 mars dernier une nouvelle significative pour le secteur avicole français : le niveau de risque d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est désormais considéré comme « modéré ». Cette décision, marquée par un optimisme prudent, reflète une nette amélioration de la situation sanitaire en France et en Europe, où le virus montre une faible incidence.
Depuis le cas détecté en novembre 2023, la France n’a recensé que dix foyers d’IAHP, un chiffre bien inférieur aux 315 foyers de l’année précédente à la même date. Cette amélioration est clairement attribuée à la campagne de vaccination lancée en octobre 2023, qui, selon toutes les parties impliquées, a porté ses fruits bien au-delà des attentes initiales.
Une étape vers un retour à la normale
Les professionnels du secteur, en particulier ceux du foie gras, expriment leur satisfaction face à cet allégement des restrictions. Le Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras (CIFOG) voit dans cette annonce une étape décisive vers un retour à la normalité. Les animaux peuvent à nouveau profiter des parcours extérieurs, signe tangible d’une reprise des activités traditionnelles.
Marc Roose, directeur du PALSO (organisme de défense et de gestion de l’IGP canard à foie gras du sud-ouest), partage cet enthousiasme : « La campagne de vaccination est une réussite qui récompense les efforts conjoints des éleveurs, des autorités sanitaires et de tous les acteurs impliqués. Les accompagnements financiers des collectivités locales comme la Région et de l’Etat ont été d’une grande aide. » Il souligne l’importance de ce moment pour la reprise de la production à son niveau pré-crise et la nécessité de raviver la demande des consommateurs, notamment pour le foie gras IGP du Sud-Ouest, dont l’offre a souffert des répercussions de la crise.
Une campagne de communication d’envergure
Pour accompagner cette renaissance, le PALSO prévoit une campagne de communication d’envergure touchant divers canaux, de la presse au digital, dans le but de relancer le secteur et d’encourager la consommation. « Il est temps de sortir du marasme. Notre objectif est de soulager les trésoreries affectées par la crise et de dynamiser les ventes », explique Marc Roose.
L’abaissement du niveau de risque est un signal fort envoyé à l’ensemble de la filière avicole, promettant une relance des activités dans un cadre plus serein. Toutefois, le chemin vers une complète normalisation reste parsemé de défis, nécessitant une mobilisation sans faille de tous les acteurs concernés.
