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Interprofession du Sud Ouest

L’histoire du vignoble

Quand nature et culture se conjuguent …

En 1189, la consécration de Saint-Jacques-de-Compostelle érigée au rang de ville sainte par le pape Alexandre III va lancer sur les routes d’Europe et pour les siècles à venir, des flots de croyants. Point de passage obligé entre le nord de l’Europe et l’Espagne, le Sud-ouest va voir fleurir les abbayes et les monastères qui accueillent les pèlerins. Ces communautés religieuses développent la culture de la vigne, tandis que les voies jacquaires deviennent un vecteur essentiel de diffusion des cépages, exportant les cépages autochtones du sud-ouest, et important d’autres variétés comme le cabernet, le merlot, le sauvignon. 

Parallèlement à ces échanges, et en raison de la prédominance du port de Bordeaux, le Sud-ouest reste longtemps à l’écart du commerce du vin, ce qui contribue à préserver ses spécificités.

A la fin du XIXe siècle, le phylloxéra ruine l’économie viticole ; elle renaîtra grâce à une politique d’aides au renouvellement du vignoble et à la ténacité de nouvelles générations de viticulteurs, avec de surcroit une amélioration sensible de la qualité du vin.

Aujourd’hui, avec 29 AOP et 13 IGP, les vins du Sud-ouest font la démonstration de leur qualité et diversité partout dans le monde.

Le territoire

Des bassins très différents

L’Aveyron dévoile des paysages à couper le souffle, une incroyable richesse culturelle et architecturale, ainsi qu’une gastronomie ancrée dans le terroir. Au carrefour de trois influences climatiques – océanique, méditerranéenne et continentale – cette terre présente des crus originaux, issus notamment de cépages originaux comme le mansoi. Les vignes sont principalement situées sur des coteaux aux pentes raides, voire plantées en terrasses jusqu’à 600 m d’altitude.

Au nord-est de Toulouse, sur les rives du Tarn, ce vignoble soumis aux influences océanique et méditerranéenne

produit une grande diversité de vins. Le Gaillac surprend par l’immense richesse gustative qu’il propose : vins rouges, rosés et blancs secs ou doux, effervescents, issus de cépages comme le braucol, le duras, le prunelart, le mauzac, le loin de l’oeil, l’ondenc… pour la plupart autochtones. Les Côtes-du-Tarn séduisent avec des vins secs ou moelleux, ainsi que des vins nouveaux, adaptés à chaque moment de dégustation.

Élaboré au cœur du Lot, sur les plateaux calcaires des causses du Quercy, Cahors produit un vin rouge dont le cépage roi est le malbec. Le cahors présente des arômes complexes de fruits noirs et d’épices. Entre Castelnau-Montratier et Rocamadour, les Côtes-du-Lot jouent l’ouverture avec des saveurs marquées sur le fruit, offrant des vins plaisants à boire. Les blancs sont étonnants et les rosés à base de malbec montent en puissance !

La Garonne irrigue de nombreux vignobles sur son parcours, de l’Ariège à l’Atlantique en traversant les vignobles de Fronton, de Saint-Sardos, de l’Agenais, du Brulhois ou encore de Marmandais. Elle a façonné les terroirs en coteaux et terrasses caillouteuses. La proximité de certains vignobles, quasiment aux portes de Toulouse, métropole régionale, confère à la ville rose son titre de capitale des vins du Sud-Ouest.

Située entre la Garonne au nord, la forêt des Landes à l’ouest et les Pyrénées au sud, bercée par un climat

océanique et tempéré, la partie orientale du bassin gascon propose des vins hauts en couleurs. La partie occidentale du bassin gascon, adossée au piémont pyrénéen, bénéficie pleinement du mélange des influences océaniques et méditerranéennes. Les Côtes-de Gascogne présentent des vins blancs séducteurs, frais et fruités, au nez délicat et exotique. Rouges et rosés ne sont pas en reste avec des cépages emblématiques comme le tannat, le merlot, ou encore les cabernets franc et sauvignon. Tandis que, grâce à leurs cépages autochtones, les vins de Tursan affichent un caractère unique.

Sur les contreforts des Pyrénées, au cœur de paysages préservés, plusieurs appellations ont su garder des identités fortes. Soucieux de préserver leur héritage, les vignerons de Saint-Mont travaillent à conserver leur identité en pariant sur l’alliance de cépages autochtones et de terroirs uniques.

Cépage originel et rare, le tannat procure au Madiran les qualités d’un grand vin rouge de garde ; tandis que sous l’appellation Pacherenc du Vic-Bilh, grâce aux cépages manseng, on trouve des blancs secs originaux, frais et très aromatiques, ou des blancs doux intenses et harmonieux. Là où les Pyrénées rejoignent l’Atlantique, le vignoble d’Irouléguy, une des plus petites AOP de France, affirme un fort caractère.

La plus vaste des appellations du Sud-ouest regroupe sous sa bannière une large diversité de terroirs et de cépages. Elle reflète la richesse de la région, tant en cépages autochtones qu’en cépages vedettes, océaniques notamment. Ses vins sont plutôt blancs sur la rive gauche de la Garonne et davantage rouges et rosés de l’autre côté.

L’offre produits

Une palette incroyable riche de vignobles spécifiques

300 cépages sont référencés dans le Sud-ouest, dont 120 sont autochtones. Ces cépages anciens, négrette, duras, tannat, malbec, cabernet franc, fer servadou, abouriou, offrent des saveurs originales qui forgent la personnalité des vins rouges du Sud-ouest. 

Les colombard, mauzac, petit et gros manseng, petit courbu, ondenc et len de l’el, font le charme des vins blancs secs et moelleux à liquoreux de la région.

Les cépages autochtones du Sud-ouest représentent également un réservoir de biodiversité qui garantit une bonne adaptation à l’évolution climatique.

Par ailleurs, l’interrpofession des vins du Sud-ouest s’implique aux côtés des organismes scientifiques (INRA et IFV – V’innopôle Sud-ouest) dans la recherche de cépages résistants aux maladies de la vigne comme aux phénomènes de sécheresse.

Ces cépages contribueront à réduire – au bénéfice des consommateurs comme des viticulteurs – le recours aux produits phytosanitaires.

Les chiffres clés

0
AOP
0
IGP

130

cépages autochtones ; berceau des cépages océaniques mondiaux

45 000

ha (répartis à 50% entre vignerons indépendants et coopérateurs)

2,6 millions

hl produits en 2017 dont 2.1 d'AOP et d'IGP

279 millions

de bouteilles

Commercialisation

en 2017/2018 :

  • 109 millions en vins rouges (39%)
  • 131 millions en vins blancs (47%)
  • 39 millions en vins rosés (14%)
  • 0.6 million en vins effervescents (0.2%)
  • 44 millions d’euros de chiffre d’affaires

  • 13,300 emplois dans 8,260 exploitations spécialisée

  • 143 pays dans le monde ont consommé des vins du Sud-ouest en 2017

Les spécificités

Un vignoble pas comme les autres

Chaque vignoble est unique. Il n’est que d’écouter un vigneron parler de son vin, de sa vigne, de son terroir pour comprendre ce qui en fait le caractère irremplaçable. La spécificité du vignoble du Sud-ouest tient à celles des multiples terroirs qui le constituent. Vignoble morcelé et dispersé sur un territoire très étendu, il compose une mosaïque la plus riche et variée qui soit.

Cette richesse, il la doit à la diversité des paysages et des sols, entre plaines fluviales, coteaux ensoleillés et pentes d’altitude. A la variété des climats également, à la croisée des influences entre montagne et mer, entre Atlantique et Méditerranée, certains bénéficient d’étés très secs, d’autres de la douceur des automnes, d’autres encore de la fraîcheur des vents dominants comme celui d’autan.

Sur chacun de ces terroirs particuliers, l’homme a choisi de faire fructifier les cépages les plus adaptés, et de les assembler au mieux de leurs caractères. C’est ainsi que sont nés partout des vins dont le caractère reflète celui des hommes et des paysages qui les ont façonnés. Le vignoble du Sud-ouest est constitué d’une multitude de jardins secrets qui invitent à la découverte.

Contact

Interprofession des Vins du Sud-Ouest – Centre INRA – Chemin de Borde Rouge – BP 92123 – 31321 CASTANET TOLOSAN cedex – Tel : 05.61.73.87.06

www.vignobles-sudouest.fr